Angora Shakkra
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Angora Shakkra

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 Partie d'échecs (24 avril 2006)

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Llandalla
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Llandalla


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MessageSujet: Partie d'échecs (24 avril 2006)   Partie d'échecs (24 avril 2006) Icon_minitimeDim 13 Oct - 15:51

La scène suivante se déroule quelque part bien au dessus des pauvres considérations des mortels, en un lieu que peu peuvent se vanter d’avoir visiter. Deux personnes sont assises face à face, attablées devant un grand plateau multicolore garni de pièces d’ivoire et d’obsidienne. La personne qui dirige les pièces blanches est un homme de petite taille, ramassé sur lui-même. Son visage rond reflète un sourire impassible et de ses petits yeux plissés perce l’éclat d’une grande sagesse bien qu’il ne semble pas être âgé de plus de quelques dizaines d’années. L’autre est une femme. Une femme magnifique. Une grande femme rousse drapée d’une robe dont la noirceur masque subtilement les formes de son corps. On la devine cependant plutôt mince et ses longs doigts effilés déplacent les pièces par saccades. Après chaque mouvement de pièce, elle relève vivement son visage vers son adversaire et ses grands yeux incolores scrutent fébrilement la moindre réaction du petit homme chauve.
 
Autour d’eux, une quinzaine de spectateurs observe la scène avec un intérêt non dissimulé. Aucun bruit ne vient émailler la partie qui se joue ici, partie que l’on sent d’une importance capitale. Quel drame se trame en ces murs ? Quelle tragédie se noue autour de cet échiquier ? Si l’un des  spectateurs ose parfois murmurer un commentaire à l’oreille de son voisin, c’est toujours avec parcimonie, et ses mouvements discrets n’attire pas l’attention des deux joueurs concentrés sur leur partie.
 
Soudain, les flammes des torches disposées aux murs de la pièce vacillent. Un souffle impétueux s’engouffre dans la petite salle rocailleuse et vient perturber un instant le cours de réflexion des joueurs qui se tournent lentement vers l’intrusion inopinée. Un vieillard vient de pénétrer lourdement dans la pièce en grommelant une flopée d’injures à l’encontre d’une marche de granit venue insidieusement cogner la pointe de son orteil droit. Un chuintement général destiné à ramener le silence vient accueillir le nouvel arrivant. Le petit homme, arborant immuablement son sourire énigmatique, déplace alors une pièce d’ivoire, ramenant ainsi l’attention de l’assemblée sur l’échiquier.
 
Pendant ce temps, le vieillard s’approche bruyamment d’un nain barbu sobrement accoudé à une large hache à double tranchant. Et, sans prendre la peine de s’excuser pour son entrée tonitruante, s’adresse à pleine voix à lui :
- « Alors ? Ils en  sont où ?
- Chhhhuuuuttt ! Ypé, tu vas finir par t’attirer des ennuis. Et où étais-tu passé encore ? Tu es redescendu, c’est ça ? Tu sais bien que c’est interdit, pourtant ! Si, on découvre tes petites excursions, tu risques de passer un mauvais quart d’heure.
- Meuh non ! J’étais juste parti acheter le dernier CD de Lorie.
- Le dernier…  Mais ça va pas bien la dedans, ou quoi ? Et puis tu aimes Lorie, toi maintenant ?
- Non, mais ça peut toujours servir… Alors ? Qui gagne ?
- Ben, ils ont recommencé à cause de… Enfin, tu sais quoi !
- Hein ? qu’est ce qu’il s’est passé ?
- Mais si, tu sais ! Quelqu’un avait renversé l’échiquier et ils ont du recommencer la partie. D’ailleurs, si tu n’étais pas en bas, à ce moment là, je t’aurais soupçonner en premier.
- Comment ça ? Moi ? J’aurais fait une chose pareille ? Je n’étais même pas quand c’est arrivé !
- Comment sais-tu quand c’est ar… Oh ! Et puis zut ! Tu me fatigues avec tes balivernes, vieux fou ! En tout cas, ce coup-ci, ils ne se lèveront plus de la table, tant que ça ne sera pas fini !
- Et y a combien ?
- Pour l’instant Angôräa mène 6 à 5. Si elle gagne celle-ci, je crois bien qu’on va y avoir droit à notre grande guerre…
- Mmmh… Je te laisse, je vais écouter mon nouveau CD…
- Si tu veux, mais arrête de descendre tout le temps en bas… »
 
Le vieillard ressort alors discrètement de la salle, non sans avoir habilement donné un coup de talon rageur à la fourbe marche qui l’avait fait trébuché quelques minutes auparavant. Le nain, après avoir poussé un soupir de résignation, retourne son attention aux deux joueurs imperturbables. C’est à Angôräa de jouer. Après quelques secondes de réflexion, elle décide de ne pas déplacer de pièce mais d’en introduire une nouvelle sur l’échiquier. Un murmure de stupeur accompagne l’arrivée de cette pièce sur l’échiquier. Et lorsque le socle de la figurine noire claque sur le marbre du plateau, Angôräa, ne jette pas son regard aveugle son sur adversaire, mais, pour la première fois depuis des millions d’année, fige ses yeux vitreux sur le coin droit de la table et sourit. Pas un sourire amical et bienveillant. Mais un sourire vicieux. Un sourire empli de perversité. Quelques spectateurs osent alors carrément commenter ce coup :
- « Et bien ! Là, je crois que c’en est fini.
- Pourtant c’était prévisible… Mais à ce moment là de la partie, c’est un véritable coup de poignard…
- Je crois que Shakkra peut remballer ses affaires. C’est bien la première fois, mais là il doit s’avouer vaincu…
- Pfiou ! Quel coup ! Introduire le Prince Noir au moment même où Shakkra venait de se libérer des troupes de l’Impératrice… »
 
C’est alors que la jeune femme rousse s’adresse à son adversaire. Le ton est vaniteux. Mais le timbre de sa voix est surtout difficilement supportable, même pour une oreille avertie. Comme une porte grinçante qui n’aurait pas été ouverte depuis des lustres, sa voix éraillée emplit l’atmosphère, faisant frissonner quelques-uns des spectateurs. :
- « Alors ? Ce coup-ci, tu abandonnes ? Tu ne peux plus rien faire ! Epargnes-toi donc une défaite longue et douloureuse ! »
 
Mais Shakkra ne bronche pas. Il se prend la tête dans les mains, prend une profonde inspiration et poursuit le cours de ses pensées. Mais, il devrait bien l’admettre… Elle a gagné, c’est indiscutable. Le petit homme chauve, après avoir fait l’examen des pièces en jeu et hors du jeu, perd alors l’espoir et avance sa main vers le sablier d’argent pour le coucher en signe d’abandon. Le temps semble s’être arrêté. Personne ne bouge. Angôräa tourne lentement la tête vers la main de Shakkra  qui s’approche du sablier. Ses doigt touchent le sablier. Le sourire sur le visage d’ Angôräa s’élargit en un terrible rictus. La main se referme sur le sablier, le soulève de la table et …
- « Je serai toujoooouuuuurs ta meilleure amiiiiieeee… »
 
Un bruit assourdissant vient violemment fracasser les tympans de la quinzaine de personnes réunies dans la salle.
 
- « Qui est-on en train d’égorger ? » Susurre un grand elfe noir s’approchant de l’entrée de la salle.
- « Personne, j’espère, c’est interdit en ces lieux depuis la Nuit du Sacrifice » rétorque poliment une jeune femme blonde portant un faucon sur l’épaule droite.
- « Grruummppff ! Je suis sûr que c’est encore une sournoiserie de l’autre fou » grogne le nain barbu qui s’élance vers  le porche, la lourde hache en avant.
Et, tandis que la plupart des spectateurs sortent pour s’enquérir de ce nouveau divertissement, Shakkra repose délicatement le sablier, sans y prêter réellement attention. Le sablier, oscille dangereusement sur sa base, mais déjà, le petit homme chauve regarde vers l’entrée de la pièce d’où émerge un vieillard, encadré des spectateurs venus le chercher, et portant à bout de bras, un énorme cube noir tapissé  sur l’un de ses bords d’une sorte de grille et d’où provient l’abominable musique :
- « On est tous en Weeeeek Eèèènnnnd ! C’est les supèèèèèrs Weeeeek Eèèènnnnd !!!!!! »
- « Arrête ça immédiatement » chuinte Angôräa. « Ou je te fais bouillir à petit feux dans de l’acide jusqu’à ce que tu n’aies plus assez de voix pour me supplier d’arrêter ! »
 
Le vieillard, dont le chapeau pointu menaçait de tomber à cause des vibrations assourdissantes, esquissa un geste vers l’appareil et la torture cessa net :
- « Voilà, voilà ! Vous n’aimez pas la bonne musique, vous ! Bandes  d’incultes ! »
- « Bon ! Assez bavardé ! De toutes façons, vous allez tous  sortir d’ici ! Et trouvez vous un autre endroit où dormir, parce que je prends possession des lieux ! Voilà ce qui était en jeu et que j’ai  enfin gagné ! »
- « Comment ? C’est déjà fini ? Et on ne m’a rien dit ? Et bien je peux compter sur vous pour m’avertir des grandes fêtes ». Le vieillard prend un air furibond en s’adressant à l’assemblée. Mais le petit jeu du vieil homme, s’il en amuse certains qui rient sous cape, semble plutôt  agacer la plupart de ce petit monde. « Bon, et bien, félicitations Angôräa ! Je pense que c’est de coutume. Et puis, pense à nous inviter pour la crémaillère, je crois que… »
 
Le vieillard, emporté par son monologue, s’était discrètement approché de la table de jeu et venait de stabiliser le malheureux sablier oublié de tous et qui continuait à tituber dangereusement à côté de l’échiquier.
- « Mais ? La partie n’est pas finie si je ne m’abuse ? Ou alors les règles auraient changé ? Je vois le sablier encore debout ! »
- « Shakkra allait abandonner juste avant que tu ne nous casses les oreilles avec tes atrocités pêchées de je ne sais où ! »
- « Ah ! Très bien, alors ! Autant pour moi ! J’ai eu tort de m’emporter… » Et s’adressant à Shakkra : « Heureusement que cela ne m’a pas tué ! »
 
Certains ont pu voir à cet instant une lueur de lucidité dans les yeux du vieux fou. Mais cela serait assez étonnant, je le concède. Quant à la possibilité qu’il ait pu faire un clin d’œil, je n’en vois vraiment pas la raison. Toujours est-il, qu’après s’être éloigné de la table en sifflotant, le vieux fou semble s’être calmé. Et il ne semble plus tellement pressé de retourné écouter sa musique de barbares. Et soudain, la voix d’ Angôräa retentit dans la petite salle. Ce n’est plus la voix doucereuse et sournoise de tout à l’heure mais un ton nettement plus agressif :
- « Comment ça, tu n’abandonnes pas ? Et tu n’as pas le droit de rejouer une pièce que je t’ai prise ! »
 
Shakkra venait, en effet, d’ajouter une nouvelle pièce sur l’échiquier, puis avait retourné le sablier indiquant ainsi que c’était à Angôräa de jouer. Une nouvelle pièce d’ivoire venait de faire son entrée sur l’échiquier. Une toute petite pièce ronde représentant une tortue inoffensive.
 
- « Alors là, si je peux me permettre, c’est un petit peu inexact ».
Le vieillard s’était retourné, et s’adresse maintenant à Angôräa comme il aurait parlé à un ancien compagnon de comptoir, un soir de crachin, après quelques chopines.
 
- « Bon, c’est vrai, je n’ai pas fait vraiment attention à toute la partie, mais il me semble que vous vous fourvoyez, très chère ».
 
Une rumeur parcourt l’ensemble des spectateurs. Le nain à la grande hache s’avance vers le vieil homme pour le raisonner, puis s’arrête dans son mouvement et se ravise. Tant pis pour lui, après tout. Il l’avait bien cherché. Et on l’avait suffisamment prévenu. Pas la peine d’aller se mouiller dans des histoires perdues d’avance. Car personne n’avait osé parlé de la sorte à Angôräa. Et surtout pas en sachant très bien qu’elle avait raison. Ce n’était pas la peine de l’énerver  pour rien. Tout le monde savait que la tortue avait été prise par la jeune femme il y a à peine quelques coups. Alors pourquoi la contredire sur ce sujet ? Le nain recula. Et observa la dispute en priant pour son ami.
 
- « J’ai pris la tortue il y a 17 coups ! Il ne peut donc pas la rejouer pour cette partie ! C’est un des Principes Elémentaires. Alors, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je vais vous demander d’abandonner pour faute de jeu »
 
Angôräa se fait plus pressante. Et on la sent moins assurée depuis la présence du vieillard.
 
- « Rectification : vous avez pris UNE tortue, il y a 17 coups. Personne n’a confirmé que vous aviez pris LA tortue. En quand bien même, vous auriez pris LA tortue, il en existe des milliers de milliers, des tortues. Je dirais même qu’il y en existe des millions. Alors Shakkra a tout à fait le droit de rejouer une tortue si il veut ! Je crois que c’est à vous de jouer maintenant ! Et, si vous me permettez, avec tout le respect que je vous dois, je vais vous présenter mes adieux et vous quitter car j’ai encore plein de choses à écouter. Mes hommages, Mademoiselle…»
 
Le vieil homme sort de la pièce sans se retourner tandis que le cercle des spectateurs se referme derrière lui. La tension est retombée et les  deux joueurs sont à nouveau concentrés. Un homme demande à son voisin :
- « C’est bizarre comme coup quand même. Et je ne vois pas en quoi ça va le sauver »
- « C’est vrai que la situation semble désespérée » poursuit le voisin en baissant davantage la voix.
- « Et sa pièce maîtresse est cernée de toutes part. Cette fois-ci je ne vois pas comment il pourra la sauver.
- Pourquoi ne la sacrifie-t-il pas ? Il accapare toute son énergie…
- Je crois qu’il pense que sans lui, il ne peut plus gagner…
- Mais toutes ses forces sont dirigées pour le soutenir. S’il le perd, il perdra la partie. Et… Attends, regarde, Angôräa, déplace une pièce… »
 
En effet, Angôräa, avance sa main vers une de ses pièces positionnée sur le plateau et la déplace de quelques cases. Le mouvement n’a rien d’extraordinaire. Il est effectué avec souplesse, et ne semble pas agressif. Pourtant, dans l’assemblée, la plus grande majorité des  visages se ferment et nombre des spectateurs regardent leurs pieds.
 
- « Pfiou, elle a déplacé l’Impératrice… C’est mauvais signe…
- C’est sûr. Cette fois, il est cerné. Il peut quand même abandonner… »
 
Pourtant Shakkra, après  une intense réflexion, déplace à son tour une de ses pièces. A moins que ce ne soit une des pièces d’obsidienne noire appartenant à son adversaire.
 
- « Pourquoi a-t-il joué une pièce adversaire ?
- Ce n’est pas une pièce adverse !
- Mais c’est une elfe noire ?
- Et alors ?
- C’est une pièce d’ Angôräa…
- Non !
- Alors pourquoi est-elle noire ?
- Pour mieux tromper l’ennemi… »
 
L’homme qui venait de parler rabat alors son col, cachant ainsi ses longues oreilles, et se recule dans l’ombre, dissimulant sa pâleur cadavérique.
 
- « Alors ? C’est à toi de jouer… »
 
Angôräa commence à s’impatienter. De ses doigts elle commence à battre un rythme désagréable sur le bord de la table. De son regard si particulier, elle fait le tour de l’assemblée à la recherche d’un importun ou d’une de ses fourberies.
 
- « Ou bien préfères-tu perdre au temps… Il ne te reste que quelques secondes… »
 
Les derniers grains de sable, s’égrènent rapidement, passant du cône supérieur à la partie basse de l’ustensile. Shakkra passe une dernière fois en revue l’ensemble des figurines dont il dispose dans son grand sac de tissu en bandoulière. Ses doigts rapides retournent une à une chaque pièce taillée dans l’ivoire brut, comme pour s’imprégner de chacun des personnages. Des forces et faiblesses de chaque figurine. Mais aussi de ce qu’elle pourrait inspirer à son adversaire. Car il s’agit aussi de bluffer. Une erreur peut être grave, mais elle est pourrait être carrément fatale si elle survient à la suite d’une sous estimation des forces en présence. Sept grains de sable subsistent encore en haut…
 
Aucune des pièces ne semble convenir…
 
Six grains de sables encore…
 
A moins de ne déplacer une figurine déjà posée sur l’échiquier…
 
Cinq grains de sable…
 
Mais toutes les pièces sont menacées…
 
Quatre grains…
 
En déplacer une signifie la perdre…
 
Trois…
 
Et ce n’est vraiment pas le moment de se séparer de l’une d’elles…
 
Deux…
 
Une dernière figurine dans le sac…
 
Un…
 
Un dernier espoir ?
 

 
La figurine est sur l’échiquier. Le sablier est retourné. C’est à Angôräa de jouer. Enfin un répit…
 
- « Tu perds vraiment la tête mon pauvre » s’esclaffe la jeune femme. « C’est ridicule ! Tu n’as vraiment plus rien à jouer  que tu déposes cette créature ridicule ? Mon prochain coup va être terrible ! Cette fois-ci, ton Prince-Dragon n’y survivra pas ! »
 
La petite créature apeurée s’était recroquevillée sur l’échiquier. Le petit lézard bleuté crépitait de terreur et de petites étincelles venaient se disperser tout autour de lui…
 
Dehors, adossé au mur, juste à l’entrée de la salle, une silhouette sombre esquissa un sourire. En se redressant, son chapeau biscornu faillit tomber une nouvelle fois à terre. Il murmure quelque chose et s’éloigne doucement…
 
- « Bravo, Shakkra ! J’aurais joué la même chose… »
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